[OS] Jugement Darko - C'est ça être grand frère. 

OOTD Cela faisait un mois que Darko vivait en compagnie de Timaël, son petit frère. Plus d'un mois que les Pozhiratelis étaient tombés et... autant de jours durant lesquels l'homme ne parlait que très peu. Déjà, parce que parler avec Novak n'était pas pensable pour Jovan. Ils s'adressaient l'un à l'autre parce qu'il le fallait depuis des années, mais ce n'était pas pour autant que maintenant qu'ils partageaient la même cellule ça allait changer. Ils ne s'étaient jamais très bien entendus, quelques mètres carrés à partager n'y changeraient rien. On les avait mis ensemble surement pour gagner de la place et des cellules, tout simplement. Parce qu'ils portaient le même nom.

L'heure du jugement fut enfin arrivé. Par chance, les demandes du Marloes avaient été entendues : son jugement serait avant celui de son petit frère. Des demandes qu'il avait transmit à quelques uns des sorciers chargés de venir les nourrir. De manière discrète, que son jeune frère ne se doute de rien.
Menottes magiques au poignet, vêtu de cette tenue plutôt classe qu'on lui avait ramené, il franchit alors les grilles de sa cellule. Et se retourna pour observer droit dans les yeux son frère.

(Serbe) Promets moi de bien t'occuper de ma famille. Et de ne pas faire ton Godzilla.

Un fin sourire étira les lèvres du sorcier avant qu'il ne soit trainé bien plus loin, sans entendre la réponse de son petit frère.

Assit sur la chaise, la tête haute, Jovan ne bronchait pas. Son plan était parfait. Il ne présentait absolument aucune faille. Il était un Marloes. Un Pozhiratelis fier. Et ce n'était pas la présence de quelques têtes connues avec lesquelles il avait travaillé au sein du Secrétariat des Êtres que ça allait changer sa position et sa manière de penser. De toute façon, les gens ici le connaissaient parfaitement : il méprisait les impurs depuis sa naissance. Et ça n'avait pas changé lorsqu'il avait prit ses fonctions. Alors beaucoup seraient ravis de le voir croupir encore bien des mois, voir des années, en prison.

(Bulgare) Monsieur Darko Jovan Marloes. Vous êtes aujourd'hui jugé pour les crimes commis sous le corbeau. Souhaitez-vous que je vous liste ces crimes ?

(Bulgare) Bien sûr que non. Je les connais pas coeur. Et le nom de chacune de mes victimes.

Un petit rire amusé franchit les lèvres du jugé, laissant un silence s'installer dans l'assemblée. Un rictus toujours sur le visage, son regard était planté dans celui du juge. Il ne baisserait pas la tête, il ne détournerait pas le regard. Il était fier de qui il était.

(Bulgare) Dois-je en conclure par votre attitude que vous ne regrettez rien ?

(Bulgare) Aucunement. Ni les né-moldus que j'ai tué, ni les personnes que j'ai torturé pour obtenir des informations. Ou les futurs Pozhiratelis qui sont passés entre mes mains pour acquérir le corbeau. Les actes que j'ai commis ont été fait en pleine conscience. Personne ne m'y a forcé. Et je tiens à souligner que j'ai accompagné mon petit frère, Timaël Novak Marloes, dans chacune de nos missions pour garder un œil sur lui. Pozhiratelis faible, qui a refusé à de nombreuses reprises de mettre fin à la vie de condamnés.

(Bulgare) La sanction est pourtant stricte chez les Pozhiratelis pour ceux n'allant pas jusqu'aux ordres. Comment expliquez-vous qu'il soit encore en vie et partageait la cellule de ceux que nous reconnaissons comme de grands criminels ?

(Bulgare) Parce que je n'allais pas laisser mourir mon frère ? J'ai beau ne pas avoir de coeur pour les impurs tels que vous, la famille est un lien sacré.

Le juge se tourne vers quelques uns de ses camarades et chuchote. Darko ne bouge toujours pas. Pas même un battement de cils. Une parfaite statue dont le sourire victorieux continue de flotter sur le visage. Et puis le marteau s'écrase violemment sur la planche en bois du pupitre.

(Bulgare) Monsieur Darko Jovan Marloes, je vous condamne à Azkaban à perpétuité. Les criminels de votre genre représentent une bien trop grosse menace pour nos concitoyens. Messieurs, emmenez cet homme dans les plus hautes cellules. Et mettez fin immédiatement à ses visites.

Fier, droit, tête toujours haute, Jovan se leva donc et quitta la salle. Bientôt il pourrait craquer. Mais il resterait fort tant que les regards seraient rivés sur lui.